Lade Inhalt...

Genuszuweisung im Zweitspracherwerb des Französischen

©2003 Examensarbeit 91 Seiten

Zusammenfassung

Inhaltsangabe:Einleitung:
Im Spracherwerb muss zwischen dem Erwerb der Genuszuweisung, also der Genusregularitäten und dem Erwerb des Genuskongruenz-Systems unterschieden werden. Gegenstand der vorliegenden Arbeit ist primär die Genuszuweisung, daher werde ich in den folgenden Kapiteln die Ansätze zum Erwerb des grammatischen Genus hauptsächlich im Hinblick auf den Erwerb der Genuszuweisung darstellen. Ansätze, die sich mit dem Erwerb der Genuszuweisungsregeln auseinander setzen, diskutieren, ob und welche Art von Eigenschaften des Nomens auf sein Genus schließen lassen und in wiefern diese vom Spracherwerber genutzt werden. Für den Erwerb der Genuskongruenzregeln wird untersucht, inwiefern der Spracherwerber in der Lage ist, eine Genusmarkierung an den kongruenten Elementen vorzunehmen bzw. diese Markierungen als solche zu erkennen.
In den folgenden Kapiteln werden verschiedene Ansätze und Theorien zum Erwerb der Genuszuweisung dargestellt. Dabei werde ich zunächst Theorien und Untersuchungsergebnisse aus dem Erstspracherwerb aufzeigen und anschließend Ansätze des Zweitspracherwerbs.
In den 60er und 70er Jahren des letzten Jahrhunderts, ging die Spracherwerbsforschung davon aus, dass der Erwerb der Zweitsprache linguistisch gesehen identisch zum Erwerb der Erstsprache verläuft. Nach dieser Theorie stellten sich Unterschiede nur in außersprachlichen Faktoren dar. Aber moderne Studien über den Erwerb von sowohl Erst- als auch Zweitsprache zeigten, dass die beiden Erwerbsarten sowohl Ähnlichkeiten als auch Unterschiede aufweisen. Die Unterschiede in den Prozessen, nach denen diese beiden Erwerbsarten verlaufen, stehen im Mittelpunkt der Spracherwerbsforschung. Demnach werden einzelne linguistische Phänomene von Zweitspracherwerbern anders erworben als von Erstspracherwerbern.
Im Folgenden werde ich darstellen, inwieweit auch die Genuszuweisung im L1 und L2-Erwerb Unterschiede aufweist.
Erwachsenen Muttersprachlern fällt es normalerweise nicht schwer, Nomina das korrekte Genus zuzuweisen. Erwachsene L2-Erwerber allerdings machen auch im fortgeschrittenen Stadium oft noch viele Fehler bei der Genuszuweisung. Die im Folgenden dargestellten Untersuchungen zeigen Ergebnisse auf, die Ansätze für Theorien über den Prozess des Genuserwerbs ermöglichen.
Zum Erwerb der Genuszuweisung werden in der Literatur folgende drei Ansätze diskutiert:
1. Distributionelles Lernen: Das Nomen enthält keine Eigenschaften aufgrund derer das Genus erkannt werden kann. […]

Leseprobe

Inhaltsverzeichnis


Inhaltsverzeichnis

0 Introduction

1 Le Genre
1.1 L’origine et la fonction du genre
1.2 Les caractères généraux du genre
1.3 Présentation du système français du genre
1.3.1 Le système lexical de l’assignation du genre
1.3.1.1 Critère sémantique de l’assignation du genre
1.3.1.2 Critère morphologique de l’assignation du genre
1.3.1.3 Critère phonologique de l’assignation du genre
1.3.1.4 Hiérarchie des critères de l’assignation du genre
1.3.2 La réalité psycholinguistique de l'assignation du genre

2 Ansätze zum Erwerb des grammatischen Genus
2.1 Genuserwerb im mono- und bilingualen Erstspracherwerb
2.1.1 Distributionelles Lernen
2.1.2 Semantisches Lernen
2.1.3 Formales Lernen
2.1.4 Semantisches und formales Lernen
2.1.5 Zusammenfassung der Ergebnisse zum Erstspracherwerb
2.2 Genuserwerb im Zweitspracherwerb
2.2.1 Einfluss von formaler Unterweisung
2.2.2 Zusammenfassung der Ergebnisse zum Zweitspracherwerb

3 Empirische Untersuchung
3.1 Methoden
3.1.1 Probanden
3.1.2 Datenerhebung
3.2 Versuchsergebnisse
3.2.1 Anzahl der korrekten Antworten in der ersten Lernphase
3.2.2 Anzahl der Wiederholungen in der Lernphase
3.2.3 Ergebnisse der Ratephase
3.3 Vergleich der Ergebnisse beider Studien
3.3.1 Ergebnisse des ersten Durchgangs der Lernphase
3.3.2 Anzahl der Durchgänge in der Lernphase
3.3.3 Ergebnisse der Ratephase
3.4 Zusammenfassung der Ergebnisse

4 Diskussion

5 Schluss

6 Literaturverzeichnis

Anhang

Tabellenverzeichnis:

Tableau 1: Le paradigme du genre français

Tableau 2: Les articles définis et indéfinis de l’allemand (au nominatif)

Tableau 3: Distribution proportionnelle du genre en français et en allemand

Tableau 4: Régularités sémantiques concernant le genre en français

Tableau 5: Régularités morphologiques: suffixes du nom et genre associé

Tableau 6: Régularités phonologiques concernant le genre en français: Masc.

Tableau 7: Régularités phonologiques concernant le genre en français: Fém.

Tabelle 8: Durchschnittliche Ergebnisse des 1. Durchgangs der Lernphase

Tabelle 9: Durchschnittliche Anzahl der Wiederholungen in der Lernphase

Tabelle 10:Durchschnitt der korrekten Ergebnisse der Ratephase

Abbildungsverzeichnis

Abbildung 1: Korrekte Ergebnisse des ersten Durchgangs der Lernphase

Abbildung 2: Anzahl der Wiederholungen in der Lernphase

Abbildung 3: Durchschnitt der korrekt zugewiesenen Artikel der Ratephase

Abbildung 4: Vergleich der Ergebnisse des 1. Durchgangs der Lernphase

Abbildung 5: Vergleich der Anzahl der Durchgänge in der Lernphase

Abbildung 6: Vergleich der korrekt zugewiesenen Artikel in der Ratephase

Verzeichnis der Abkürzungen

Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten

0 Introduction

En linguistique, le genre est défini comme catégorie lexico grammaticale des substantifs. Dans beaucoup de langues, surtout dans les langues indo-européennes, les noms sont rangés dans des classes différentes suivant leur genre. Il y a en français une bipartition des formes de noms selon le genre (une femme, un homme / enfant) et non une tripartition comme en allemand (der Mann, die Frau, das Kind) (cf. Lyons 1995).

On peut observer une grande difficulté chez les élèves ayant l'allemand comme langue maternelle à acquérir une bonne maîtrise du genre en français. Les Allemands et aussi les Anglophones ne connaissent pas cette différenciation binaire féminin-masculin dans leur langue maternelle. Les problèmes ne se montrent pas seulement dans l'accord du genre mais aussi et surtout dans l'assignation. Les résultats des recherches sur l'acquisition du genre montrent que les enfants ayant le Français comme langue maternelle n'ont pas de problèmes en ce qui concerne l'assignation et l'accord du genre. C'est un indice pour l'hypothèse selon laquelle l'acquisition de la langue première diffère de l'acquisition de la langue seconde en ce qui concerne le genre.

L'hypothèse du genre grammatical comme phénomène arbitraire d'après laquelle il n'existe pas des critères généraux pour l'assignation du genre en français (cf. par exemple Maratsos 1982), a été réfutée par les études de Mel’cuk (1974), Rossi (1967) et en particulier Tucker et al. (1977) pour le français et de Köpcke (1982) pour l'allemand. Plusieurs données révélées par des recherches concernant l’assignation du genre en français (cf. par exemple Karmiloff-Smith 1978 et Tucker et al. 1977) suggèrent que la sensibilité aux indices formels des noms joue un rôle très important pour l'assignation du genre.

Le phénomène de l'assignation du genre dans l'acquisition de la langue seconde est le centre de l'étude présente. Le but de ce travail est d’évaluer le rôle des indices phonologiques, morphologiques et sémantiques des noms pour déterminer le genre du nom par les jeunes allemands apprenant la langue française. L'étude de Susanne E. Carroll (1999) sur la sensibilité aux indices des noms a mis en évidence que des étudiants ayant l'anglais pour langue maternelle sont plus sensibles aux indices sémantiques qu'aux indices phonologiques. L’expérience décrite dans le travail présent est une reproduction de celle de Carroll avec des élèves de langue maternelle allemande. L'étude suivante, motivée par les résultats de Carroll, veut comparer l'assignation du genre en français par les participants ayant l'allemand pour langue maternelle avec les participants de langue maternelle anglaise. Elle suit les mêmes procédures faisant la base du travail de Carroll pour pouvoir ensuite comparer les résultats de deux études. Cette étude a pour but de savoir si les participants sont plus sensibles aux indices formels qu’aux indices sémantiques ou vice versa.

L'hypothèse de la recherche présentée dans ce travail, est premièrement que les élèves allemands, à cause de leurs expériences avec le système complexe du genre en allemand, obtiennent de meilleurs résultats concernant l'attribution du genre en français que les locuteurs natifs de l'anglais. Etant donné que les résultats des deux études diffèrent à peine, cette hypothèse doit être réfutée.

Deuxièmement, je m’attendais à ce que les Allemands, tout comme les participants de l'étude de Carroll, soient plus sensibles aux indices sémantiques qu’aux indices formels des noms. Cette hypothèse a été confirmée.

Le travail présent est organisé de la manière suivante. Dans le premier chapitre seront présentés le phénomène du genre et le paradigme du genre en français. Le deuxième chapitre expose des études sur l'acquisition du genre grammatical d'une part pendant l'acquisition de la langue première et d'autre part pendant l'acquisition de la langue seconde. Le test et son analyse sont exposés et comparés aux résultats de Carroll (1999) dans le troisième chapitre. Après avoir résumé les résultats des recherches différentes, je les discute en récapitulant les donnés du travail présent.

1 Le Genre

Le genre est une catégorie grammaticale, d’après cette catégorie les noms sont rangés dans des classes différentes. On distingue entre le genre grammatical (ou genre formel) et le genre naturel. Le genre grammatical est un système intralinguistique tandis que le genre naturel est une catégorie extralinguistique et lexicale.

Dans le chapitre suivant, je vais présenter les traits généraux du genre et le système français. Les participants à l’étude étant de langue maternelle allemande, il me paraît indispensable de comparer certains aspects du système allemand du genre au système français. Premièrement, je vais décrire l'origine et la fonction du genre pour ensuite présenter ses caractères généraux. Puis je montrerai les aspects du système du genre en français, nécessaires à l'étude présente. La section suivante expose les critères sémantiques, morphologiques et phonologiques de l'assignation du genre et leurs règles les plus importantes. Après avoir montré la possibilité d'une hiérarchie des critères, je décrirai les résultats des recherches sur la réalité psycholinguistique de l'assignation du genre pour savoir si les règles sont vraiment utilisées dans la langue française.

1.1 L’origine et la fonction du genre

Dans les ouvrages se rapportant à l’origine du genre, il existe des positions différentes en ce qui concerne les langues indo-européennes. La discussion porte sur la question de savoir sur quel élément de la phrase, nom ou pronom, fut premièrement assigné le genre. D'autre part, on se pose la question de savoir, si le genre est motivé par la syntaxe ou par la sémantique, donc si l'origine du genre est basée sur des facteurs linguistiques ou extralinguistiques.

D'après la théorie de la cognition (cf. par exemple Claudi 1985), l'origine du genre grammatical est basée sur des phénomènes extralinguistiques. Selon cette théorie, le genre grammatical trouve son origine dans le genre naturel, indépendamment des traits formels des noms.

La théorie grammaticale (cf. par exemple Fodor 1959) est fondée sur l'hypothèse que l'existence du genre grammatical est motivée par des traits morphologiques et phonologiques des noms. En conséquence, le genre est un caractère grammatical et formel des noms. D'après cette théorie, les critères sémantiques sont apparus plus tard dans le développement du genre grammatical.

Brinkmann (1954) et Martinet (1956) par exemple, soutiennent la théorie de la syntaxe. D'après ces auteurs, l'accord est la base du genre grammatical, surtout du féminin, dans les langues indo-germaniques. Le développement du genre féminin était nécessaire pour l'accord du pronom démonstratif et le nom référant[1]. Le genre naturel s'est alors développé à partir du genre grammatical et non vice versa.

Même aujourd'hui ces questions restent sans réponses. Toutes les théories sont d'accord pour dire que l'origine du genre est fondée sur le fait que le genre remplit certaines fonctions dans ces langues et c'est pourquoi il existe encore aujourd'hui. Effectivement la production et la compréhension d'une langue sont simplifiées par le genre:

«…, but that morphological and syntactic forms arise and continue to exist in a language because they fulfil functional roles in making communication more efficient, and in easing the difficulties of comprehension, production, and learning for the language user.» [Zubin et Köpcke 1984: 70]

L'accord du genre peut exprimer des références syntaxiques et par là faciliter la compréhension et la production de la langue. Une fonction très importante du genre est la référence anaphorique. La classification du genre en masculin et féminin aide à référer précisément au nom. Dans les exemples suivants, les pronoms personnels réfèrent aux noms du même genre:

(1) Luc et Michelle sont à la maison. Elle regarde la télé pendant qu'il lave la vaisselle.

(2) Le livre se trouve sur la table. Il est rouge.

(3) Le livre se trouve sur la table. Elle est rouge.

La référence déictique est une autre fonction du genre en français qui est restreinte au genre naturel. Les pronoms personnels peuvent indiquer des référents qui n'ont pas été mentionnés ultérieurement de façon explicite:

(4) Les Dupont habitent à coté de nous. Il fume la pipe.

En entendant ces phrases, il est évident que "les Dupont" désigne une famille, qui se compose normalement au moins d'un homme et d'une femme. Même si on n'a pas nommé la personne explicitement, on comprend "il" comme référent de Monsieur Dupont.

Le genre peut aussi aider à distinguer deux homonymes (cf. Dubois 1965 et Surridge 1996):

(5) le manche / la manche

(6) la somme / le somme

(7) la tour / le tour

Mais d'après Lyons (1995:291), la distinction des homonymes n'est pas une fonction du genre, car normalement, les deux homonymes se ne trouvent pas dans le même rapport.

En résumé, on peut dire que même si la question sur l'origine du genre reste encore ouverte, la présence du genre est nécessaire pour certaines langues.

1.2 Les caractères généraux du genre

La plupart des langues indo-européennes, comme l’allemand et le français, possède un système du genre. Dans ces langues, il y a une bipartition des formes des noms selon le genre, comme pour le français (masculin et féminin) ou une tripartition comme en allemand (masculin, féminin et neutre). Il faut que chaque nom appartienne à une de ces classes.

Le genre est un trait lexical du nom. Le nombre et le cas n'apparaissent qu'au niveau de la syntaxe. Le genre est pour le nom un caractère inhérent, c’est-à-dire que le genre est assigné au nom. Pour l’adjectif, l’article et le pronom, le genre n’est choisi que par l'accord au niveau syntaxique. L'accord est un processus variable, l'adjectif par exemple prend le genre du nom référent (un petit chien / une petite chienne). Dans ce travail, je me concentre sur le nom et l’assignation du genre qui s'exprime par le choix d'article. Les règles de l'accord seront seulement mentionnées pour faciliter la compréhension du système du genre.

1.3 Présentation du système français du genre

Le français distingue deux genres, le masculin et le féminin. L’allemand possède également le neutre. Dans la langue française, comme dans la langue allemande, il y a différents porteurs du genre : les noms, les pronoms, les adjectifs, les participes et les articles. Tableau 1 montre le paradigme du genre français (cf. Grevisse 1964: 248).

En français, comme en allemand, le genre n’est pas marqué aux articles pluriels (cf. tableau 1 et tableau 2). C’est pourquoi ce chapitre se concentre sur les articles et les noms singuliers. Une grande différence entre le français et l'allemand, entre autres, est la déclinaison des articles et des pronoms. En allemand, les phénomènes comme le genre, le cas et le nombre sont appliqués en même temps. C'est pourquoi le système du genre allemand semble être un système compliqué. Pour le travail présent, les cas ne jouent pas un rôle important, c'est pourquoi le tableau 2 montre les articles singuliers seulement au nominatif.

Tableau 1: Le paradigme du genre français[2]

Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten[3] [4] [5]

Tableau 2: Les articles définis et indéfinis de l’allemand (au nominatif)

Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten

Le français ne fait pas seulement la différence entre l'article masculin défini et féminin défini mais aussi entre l'article masculin indéfini et féminin indéfini. L’allemand répond au même système, sauf qu'il emploie pour le masculin indéfini le même article que pour le neutre indéfini (ein). L’anglais, au contraire, présente, indépendamment du genre, une seul forme pour les substantifs définis (the) et un seul article pour les substantifs indéfinis (a)[6]. Au fur et à mesure du développement historique de cette langue, l'anglais a perdu la catégorie du genre grammatical. La langue anglaise ne marque pas le genre sur les articles et les adjectifs. L’assignation du genre n’est réalisée que sur les pronoms personnels, les pronoms possessifs de la troisième personne du singulier et les pronoms réfléchis (he / his et she / her).

En français, le masculin semble être la forme non-marquée du genre pendant que le féminin semble être la forme marquée. Dubois motive cet avis «par la présence d'un trait supplémentaire dans les paradigmes du féminin» (1965:56). Une autre évidence pour cette supposition est le fait que les adjectifs au pluriel, référant à deux noms de genre opposé, prennent le masculin. La forme féminine est alors la forme restrictive:

« In gender systems, one gender may be more restricted than another and so be described as marked. » [Mills 1986a: 10]

D'après Greenberg (1966), le masculin est la forme non-marquée en allemand parce que le masculin est la forme la plus fréquente de la langue. L'auteur affirme que le neutre est encore plus marqué que le féminin.

Le Tableau 3 montre la distribution proportionnelle du genre, la forme non-marquée est la forme la plus fréquente dans les deux langues.

Tableau 3: Distribution proportionnelle du genre en français et en allemand[7]

Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten

La question reste ouverte de savoir, si la forme surgénéralisée est toujours la forme non-marquée. Dans ce cas, une autre question se pose: Est-ce que la forme est surgénéralisée parce que c'est la forme non-marquée ou est-ce qu'elle est surgénéralisée parce que c'est la forme la plus utilisée[8].

1.3.1 Le système lexical de l’assignation du genre

L’hypothèse du genre grammatical comme phénomène arbitraire a été réfutée par des recherches sur différentes langues, comme cela a été mentionné dans l'introduction. Corbett (1991) explique différentes raisons pour l'existence d'un système régulier du genre en français: Le genre des mots d'emprunts en français est assigné indépendamment du genre original et dans une communauté linguistique, le genre d'un nom est assigné uniformellement.

Tucker et al. (1977) dont le travail sera plus précisément décrit au chapitre 1.3.1.3 et au chapitre 2, constatent une certaine cohérence entre les caractères d’un nom et son genre. On distingue trois critères de l’assignation du genre :

1. critère sémantique: l’assignation du genre résulte du sens du nom

2. critère morphologique : l’assignation du genre résulte des traits morphologiques

3. critère phonologique : l’assignation du genre résulte des traits phonologiques.

Selon les langues, ces critères suivent un ordre hiérarchique différent (cf. chapitre 1.3.1.4). Les systèmes du genre sont classifiés en systèmes sémantiques et systèmes formels. La classification n'est pas toujours stricte, l'anglais, par exemple, possède un système qui est basé sur des critères sémantiques pendant que le système français est motivé phonologiquement mais il utilise aussi des critères morphologiques et sémantiques. En allemand, comme en français, les critères sémantiques, morphologiques et phonologiques coexistent aussi, mais le système allemand est plutôt classé comme système morphologique (cf. Corbett 1991). Au chapitre suivant, je vais décrire plus précisément les différents critères de l’assignation du genre.

1.3.1.1 Critère sémantique de l’assignation du genre

L’assignation du genre peut résulter des caractères sémantiques du nom. Cela signifie que le genre est assigné au nom selon sa signification.

Zubin & Köpcke (1984) distinguent différents types de classification. Deux types de classification sont employés en français : la classification simple et la classification de structure interne[9] .

D'après la classification simple, les noms appartenant à un domaine défini reçoivent un certain genre, par exemple les noms de couleurs et les noms des jours sont toujours masculins en français (le noir, le samedi).

D'après la classification de structure interne, un domaine sémantique se compose de plusieurs sous-domaines. Selon les sous-domaines, le genre peut varier. Le domaine sémantique des plantes, par exemple, se compose des sous-domaines arbres et fruits. Le masculin est assigné aux arbres (par exemple le pommier) pendant que le féminin est assigné aux fruits (par exemple la pomme).

La règle sémantique la plus précise est celle du « genre naturel ». Les noms avec le trait [+vivant] reçoivent leur genre selon leur sexe biologique. Par conséquent, les noms avec le trait [+masculin] ne peuvent recevoir que le genre masculin. À l'inverse, les noms avec les traits [+vivant] [-masculin] reçoivent le féminin. Le domaine militaire présente des exceptions au principe du genre naturel, comme par exemple la recrue et la sentinelle.

Pour les animaux, la distribution selon le sexe biologique n'est pas aussi simple que pour les êtres humains. Mais pour beaucoup d'animaux domestiques leur genre suit la règle du genre naturel, comme par exemple les chevaux (un étalon et une jument).

Le masculin est assigné parfois aux noms avec les traits [+vivant] [+humain] qui peuvent aussi bien désigner un homme qu'une femme, par exemple le président, le directeur, un auteur. Pour des raisons socioculturelles, il y a une tendance à former des titres pour les femmes comme *une professeure, *une écrivaine, *une juge ou une femme médecin (cf. Surridge 1996). «La structure linguistique se présente comme un équilibre dynamique où les rapports sont instables» (Dubois 1965:57).

Les règles sémantiques du tableau 4 contiennent seulement quelques exceptions. La science le droit, par exemple, est masculine. Les ouvrages qui se rapportent à ce sujet ne donnent pas de pourcentage pour les différentes règles sémantiques comme ils le font pour les règles phonologiques (cf. chapitre 1.3.1.3).

Schubert (2003) a mené une étude sur le genre des noms monosyllabiques que je décrirai de façon plus détaillée dans le chapitre 1.3.1.3. Pour les critères sémantiques, elle a constaté les règles suivantes :

RS I: Les abréviations sont marquées par le genre du nom de base.

RS I: Les mots étrangers[10] sont masculins.

RS III: Les règles sémantiques, qui sont établies par Köpcke (1982) pour

l'allemand et qui sont, d'après Müller (1987), aussi valables pour le français (cf. tableau 4), sont prouvés par l'analyse sur les noms monosyllabiques. Les noms monétaires sont masculins.

Les résultats de Schubert montrent quelques différences en ce qui concerne l'assignation du genre. Les mots étrangers qui contiennent plus d'une syllabe ne sont pas toujours masculins (cf. chapitre 1.3.2.). La littérature concernant les règles d'assignation du genre ne mentionne pas les noms monétaires, par conséquent la règle pour les noms monosyllabiques ne peut pas être transférée aux noms contenant plus d'une syllabe.

Mis à part les exemples mentionnés dans le tableau 4, le genre est assigné aux noms avec le trait [-vivant] selon des règles phonologiques et morphologiques que je vais présenter au chapitre suivant.

Tableau 4: Régularités sémantiques concernant le genre en français[11]

Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten

1.3.1.2 Critère morphologique de l’assignation du genre

La morphologie du nom peut déterminer le genre. La formation des mots français peut résulter soit d'une composition soit d'une dérivation soit de la suffixation zéro.

D'après Köpcke et Zubin (1984), l'assignation du genre d'un nom composé ou dérivé est motivée sur la base de la terminaison du mot, le suffixe. Mais cette règle du dernier élément n'est pas toujours vraie pour la langue française. Pour les mots composés, l’élément modifié d'après lequel le genre est assigné, se trouve souvent en position initiale, comme premier élément du nom, par exemple le mot pause-café (la pause / le café) est féminin. Mais les suffixes de dérivation offrent des indications sûres pour l'assignation du genre en français. Les suffixes –eur et –ier sont associés avec le masculin pendant que les suffixes –esse et –euse indiquent le féminin (cf. tableau 5). Quelques suffixes de dérivation sont associés aussi bien au masculin qu'au féminin, comme par exemple le suffixe –aire dans un questionnaire et une stagiaire.

D'après une autre règle du français, les noms composés contenant un verbe ou une préposition plus un nom sont ordinairement masculins, comme par exemple un porte-monnaie et un en-tête, mais il existe aussi des exceptions: la garde-robe, la contre attaque (cf. Grevisse 1964:205).

Köpcke et Zubin (1984) ont établi une règle pour l'allemand. Les noms résultants d'une suffixation zéro sont toujours neutres. En français, il n’existe pas beaucoup de suffixations zéro, la liste est restreinte. Les exemples sont parfois masculins comme par exemple le manger et un accord et parfois féminin comme la charge et la frappe (cf. Müller 1987 et Dubois 1965).

Au niveau des règles sémantiques, l'étude de Schubert (2003) sur les noms monosyllabiques en français, que je présenterai plus précisément au chapitre 1.3.1.3, examine les noms déverbaux, les noms déadjectivaux et les prépositions nominalisées. Elle énonce les règles suivantes:

RM I: Les noms déverbaux (suffixation zéro) et les noms avec la terminaison –ail qui font leur pluriel en –aux sont associés avec le masculin.

RM II: Les dérivés sont marqués avec le genre associé au suffixe.

La première règle morphologique sur les noms déverbaux montre, que les noms monosyllabiques avec suffixation zéro sont toujours masculins pendant que les noms avec plus d'une syllabe peuvent aussi être féminins. La deuxième règle de Schubert confirme l'importance du suffixe pour l'assignation du genre des noms dérivés. Même si les règles morphologiques présentées par Schubert sont très sûres, seulement 61 noms sur 2289 suivent ces règles, cela correspond à 3%.

Tableau 5: Régularités morphologiques: suffixes du nom et genre associé[12]

Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten

Les règles indiquée par * sont formulées dans Le Nouveau Petit Robert.

Les ouvrages se rapportant à ce sujet ne donnent aucun pourcentage pour les règles morphologiques. Mais il existe des exceptions pour quelques règles, comme par exemple la plage, le stade, la peau, un avion (cf. tableau 5).

1.3.1.3 Critère phonologique de l’assignation du genre

Les noms français d'une ou plusieurs syllabes possèdent certains traits phonologiques qui sont associés au genre masculin et certains qui sont associés au féminin. D'après Rossi (1967), Mel’cuck (1974) et Tucker et al. (1968, 1977), le genre français est assigné premièrement selon le trait phonétique de la syllabe finale. Une vue d'ensemble des différentes terminaisons phonologiques typiquement masculines et féminines se trouve dans la première colonne des tableaux 6 et 7. La deuxième colonne du tableau 6 indique le pourcentage de noms masculins, la deuxième colonne du tableau 7, celui des noms féminins. Un exemple régulier est donné dans la troisième colonne de chaque tableau pendant qu’une exception du genre opposé est notée dans la dernière colonne. D'après Tucker et al. (1977), les phonèmes finaux [o] et [Z] sont par exemple associées au masculin pendant que [z] et [i] sont associés au féminin.

Les noms avec le phonème final [e], [t] ou [p] sont assignés également aux deux genres (cf. Müller 1987).

Les exceptions trouvées dans l'étude de Tucker et al. (1977) aux règles établies par ceux-ci sont souvent des noms monosyllabiques. L’étude plus récente de Schubert (2003) remet en question les classifications faites par les auteurs précédents. D'après elle, Tucker et al. ne différencient pas entre le phonème final et le suffixe. Schubert a mené une recherche, dans laquelle elle examine les terminaisons phonologiques des noms monosyllabiques. En étudiant seulement les noms monosyllabiques, elle fait vraiment la différence entre les terminaisons phonologiques et les terminaisons morphologiques. Le but de l’étude de Schubert est donc de trouver des règles phonologiques de l'assignation du genre pour les noms monosyllabiques. Elle a relevé tous les noms monosyllabiques[13] (d'après les critères phonologiques) du Nouveau Petit Robert (de l'édition de 1993) ceux-ci forment son corps d'étude. Schubert distingue entre le corps général et le corps central, qui se compose des 1546 noms qui ne suivent pas les règles sémantiques ou morphologiques.

En faisant la distinction entre les phonèmes vocaliques et consonantiques, Schubert arrive aux règles phonologiques (de la syllabe finale) suivantes[14]:

RP I: Les consonants obstrués aphones sont associés au féminin.

RP II: Les vocales nasales sont associés au masculin.

RP III:Les phonèmes consonantiques [g, z, v, n] sont associés au féminin.

RP IV: Les phonèmes vocaliques [a, A, o, ø] sont associés au masculin.

Le genre de 717 noms sur 1546 du corps central (46%) est assigné selon les règles phonologiques. Les règles sont applicables dans 55% des cas soit 855 noms.

Les différences de résultats entre Tucker et al. et Schubert viennent du fait qu'ils examinent des corps différents. Schubert constate trois types de distinctions:

1. La plupart des phonèmes finaux sont associés avec le même genre dans les deux études, mais les pourcentages varient.

2. Dans trois cas, les résultats sont opposés: Les phonèmes finaux [g, ) , i] sont associés chez Tucker et al. avec le genre opposé au genre chez Schubert.

3. Les résultats de Tucker et al. concorde avec les résultats du corps général. Le corps central montre une tendance opposée, comme les phonèmes finaux [m, l, Z].

La recherche de Schubert ne donne pas de résultats satisfaisants en ce qui concerne les sons initiaux et intervocaliques[15].

Tableau 6: Régularités phonologiques concernant le genre en français: Masculin[16]

Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten

Tableau 7: Régularités phonologiques concernant le genre en français: Féminin[17]

Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten

1.3.1.4 Hiérarchie des critères de l’assignation du genre

Pour beaucoup de noms, il est possible d'utiliser plus d'un critère de l’assignation du genre et parfois le genre peut être assigner par différents critères. La question est de savoir comment les critères sont ordonnés hiérarchiquement. Pour les noms monosyllabiques de l’allemand, Köpcke (1982) a établi l’ordre suivant:

1. critère sémantique

2. critère morphologique

3. critère phonologique

Köpcke justifie la dominance du critère sémantique par le fait qu'il ne contient pas beaucoup d'exceptions. Même si le critère sémantique semble être une règle très forte et sans beaucoup d'exceptions, il existe quelques exemples où le critère morpho-phonologique domine le critère sémantique. Surtout les noms contenant plus d'une syllabe ne suivent pas toujours cette hiérarchie. Par exemple, le nom sentinelle, avec une terminaison typiquement féminine et les traits [+vivant] [+masculin], reçoit le genre selon le critère morphologique.

D'après Möhring (1998), cette hiérarchie est transférable au français en général, mais elle remarque que ces règles ne montrent qu’une tendance. Pour le travail présent, une discussion plus approfondie sur la hiérarchie des critères n'est pas nécessaire. La question centrale de cette étude est la sensibilité de jeunes Allemands aux différents traits du nom par rapport au genre.

1.3.2 La réalité psycholinguistique de l'assignation du genre

La réalité psycholinguistique de l'assignation du genre peut être montrée par l'utilisation des pseudo-mots et des mots d'emprunt. Après avoir montré que le genre est associé par des critères formels et sémantiques, il faut vérifier si ces critères sont appliqués pendant la production et la compréhension de la langue.

Pour des raisons socioculturelles, un terme peut passer d'un système à l'autre. Ce procédé très complexe élucide les caractères de l'assignation du genre. Poplack, Pousada et Sankhoff (1982) ont conduit une étude sur les mots d'emprunt en espagnol à Puerto Rico et sur les mots d'emprunt à Montréal. Les auteurs peuvent confirmer l'usage des critères sémantique et des critères formels. Un aspect de leurs résultats est l'assignation du genre dans les cultures de langues différentes. Par exemple, on dit en France le job, le gang et une interview pendant qu'à Montréal on préfère la job, la gang et un interview. L'assignation du genre est donc influencée par des critères socioculturels. De plus dans une communauté linguistique, l'assignation du genre se fait uniformellement, il n'y a pas de changements au sein d'une communauté.

Des signes parlant pour la réalité psycholinguistique de l'assignation du genre se trouvent également dans des études expérimentales utilisant cette fois des pseudo-mots. Par exemple, Karmiloff-Smith (1978, 1979), Köpcke et Zubin (1984), Tucker et al. (1968, 1969, 1977) ont fait des études pour vérifier la réalité psycholinguistique des critères formels et sémantiques par des locuteurs natifs de langues différentes.

Dans ce type d'étude, les pseudo-mots ont été construits en y ajoutant des suffixes, des préfixes ou des phonèmes finaux typiques pour la langue concernant l'étude. Les témoins répondent directement aux questions sur le genre des noms ou ils sont indirectement invités à marquer le genre en utilisant le nom avec un déterminant ou un adjectif congruent. Certaines études travaillent avec des images offrant des caractéristiques sémantiques, d'autres proposent des phrases nominales comportant des éléments marqués du genre. Les réponses des participants sont des indices pour la réalité psycholinguistique des règles de l'assignation du genre.

Karmiloff-Smith (1978, 1979) et Tucker et al. (1968, 1969, 1977), par exemple, ont observé que la plupart des participants assigne le genre selon les suffixes ou les phonèmes finaux. Même des enfants relativement jeunes reconnaissent et utilisent ces critères du genre. Köpcke et Zubin (1984) confirment ces résultats pour l'allemand.

Les règles de l'assignation, présentées au chapitre 1.3.1 sont, comme le prouvent les études ci-dessus sur les pseudo-mots et les mots d'emprunt, une réalité psycholinguistique. Corbett (1991) confirme ces résultats en disant:

« ... the evidence of borrowings, child language acquisition, experiments, residual meaning of gender and of diachronic developments provide confirming evidence for our analysis of assignment systems. » [Corbett 1991: 104]

2 Ansätze zum Erwerb des grammatischen Genus

Im Spracherwerb muss zwischen dem Erwerb der Genuszuweisung, also der Genusregularitäten und dem Erwerb des Genuskongruenz-Systems unterschieden werden. Gegenstand der vorliegenden Arbeit ist primär die Genuszuweisung, daher werde ich in den folgenden Kapiteln die Ansätze zum Erwerb des grammatischen Genus hauptsächlich im Hinblick auf den Erwerb der Genuszuweisung darstellen. Ansätze, die sich mit dem Erwerb der Genuszuweisungsregeln auseinander setzen, diskutieren, ob und welche Art von Eigenschaften des Nomens auf sein Genus schließen lassen und in wiefern diese vom Spracherwerber genutzt werden. Für den Erwerb der Genuskongruenzregeln wird untersucht, inwiefern der Spracherwerber in der Lage ist, eine Genusmarkierung an den kongruenten Elementen vorzunehmen bzw. diese Markierungen als solche zu erkennen.

In den folgenden Kapiteln werden verschiedene Ansätze und Theorien zum Erwerb der Genuszuweisung dargestellt. Dabei werde ich zunächst Theorien und Untersuchungsergebnisse aus dem Erstspracherwerb aufzeigen und anschließend Ansätze des Zweitspracherwerbs.

In den 60er und 70er Jahren des letzten Jahrhunderts, ging die Spracherwerbsforschung davon aus, dass der Erwerb der Zweitsprache linguistisch gesehen identisch zum Erwerb der Erstsprache verläuft. Nach dieser Theorie stellten sich Unterschiede nur in außersprachlichen Faktoren dar. Aber moderne Studien über den Erwerb von sowohl Erst- als auch Zweitsprache[18] zeigten, dass die beiden Erwerbsarten sowohl Ähnlichkeiten als auch Unterschiede aufweisen (vgl. z.B. White 1989). Die Unterschiede in den Prozessen, nach denen diese beiden Erwerbsarten verlaufen, stehen im Mittelpunkt der Spracherwerbsforschung. Demnach werden einzelne linguistische Phänomene von Zweitspracherwerbern anders erworben als von Erstspracherwerbern.

Im Folgenden werde ich darstellen, inwieweit auch die Genuszuweisung im L1[19] und L2-Erwerb Unterschiede aufweist.

"Since no rules for distinguishing gender classes are taught [the English speaker], the whole process seems completely arbitrary. In contrast, French speakers, including very young children, seem to have no difficulty with gender, even with the gender of novel nouns." [Tucker et al. 1968: 312]

Erwachsenen Muttersprachlern fällt es normalerweise nicht schwer, Nomina das korrekte Genus zuzuweisen. Erwachsene L2-Erwerber allerdings machen auch im fortgeschrittenen Stadium oft noch viele Fehler bei der Genuszuweisung. Die im Folgenden dargestellten Untersuchungen zeigen Ergebnisse auf, die Ansätze für Theorien über den Prozess des Genuserwerbs ermöglichen.

Zum Erwerb der Genuszuweisung werden in der Literatur folgende drei Ansätze diskutiert:

1. Distributionelles Lernen: Das Nomen enthält keine Eigenschaften aufgrund derer das Genus erkannt werden kann. Der Spracherwerber muss durch Analyse der genusrealisierenden Elemente (z. B. Artikel, Adjektive, Pronomina) das Genus jedes Nomens für sich erlernen.

2. Semantisches Lernen: Der Genuserwerb geschieht aufgrund von semantischen Eigenschaften des Referenten (z. B. natürliches Geschlecht).

3. Formales Lernen: Der Genuserwerb geschieht aufgrund von strukturellen Eigenschaften des Nomens (z. B. morphologische oder phonologische Eigenschaften).

Diesen drei Ansätzen wird von den Autoren der in den folgenden Kapiteln dargestellten Studien zum Erst- und Zweitspracherwerb nachgegangen. Um einen Überblick darzustellen, fasse ich die Ergebnisse im Anschluss noch einmal kurz zusammen.

2.1 Genuserwerb im mono- und bilingualen Erstspracherwerb

Eine grundlegende Diskussion in der Untersuchung des Genuserwerbs ist, wie bereits in der Einleitung der vorliegenden Arbeit erwähnt, die Frage nach der Arbitrarität des Genus-Phänomens. Obwohl mehrere Autoren gezeigt haben, dass die Genuszuweisung im Französischen regelgeleitet ist (vgl. z.B. Tucker et al. 1977, Rossi 1967, Mel'cuk 1974, Karmiloff-Smith 1978) gehen einige Autoren immer noch von der Arbitrarität des Genus aus, demnach also der Artikel jedes Nomina für sich "auswendig" gelernt werden muss:

"For most nouns, neither the meaning nor the phonological form of the stem predicts which determiners and pronouns can be used." [Maratsos 1982:242]

Studien, die die Arbitraritätsthese als widerlegt betrachten, beschäftigen sich nun mit der Frage, in welcher Reihenfolge die Regeln der Genuszuweisung erlernt werden, ob beispielsweise formale vor semantischen Regeln erworben werden.

2.1.1 Distributionelles Lernen

Die These, dass der Erwerb der Genuszuweisungsregeln auf semantic distributional patterns basiert, wird u. a. von MacWhinney (1978) und Maratsos und Chalkey (1980) vertreten. Eine Grundlage für die These des distributionellen Lernens liegt in der Annahme der Arbitrarität der Genuszuweisung:

"No semantic or other widely utilizable criterion reliably determines whether a noun takes masculine, feminine, or neuter determiners, adjectives and pronouns. One must simply memorize its gender." [Maratsos & Chalkey 1980: 137]

Die Autoren gehen davon aus, dass Kinder anhand von Paradigmen aus Elementen, die systematisch mit dem Nomina erscheinen, genusmarkierte Formen unterscheiden. Nach dieser Theorie werden die spezifischen Eigenschaften der Nomina nicht genutzt, dies bedeutet, dass der Genuserwerb bei Genussystemen mit formalen und semantischen Regeln genauso verläuft wie bei Systemen, die nur über semantische Regeln verfügen. Die Autoren ignorieren somit Ergebnisse, wie beispielsweise von Tucker et al. (1977), die phonologische Regeln nachgewiesen haben. Einen weiteren Punkt zur Kritik sieht Müller (1987) darin, dass die genusmarkierten Elemente häufig eine Plurifunktionalität ausüben und daher keine eindeutigen Hinweise auf Genus darstellen, der Erwerb des Genus würde aufgrund dieser Pluralfunktionalität stark erschwert[20].

[...]


[1] D'après Müller (1987) la raison pour laquelle le pronom démonstratif joue un rôle aussi important pour le développement du féminin n’est pas évidente.

[2] (cf. Möhring 2001)

[3] Devant un nom commençant par une voyelle ou un h muet, la voyelle des formes le et la est élidée: l’amour, l'heure.

[4] Devant un mot féminin commençant par une voyelle ou un h muet, on emploie la forme masculine son (mon, ton), au lieu de sa (ma, ta): son âme, t on habitude.

[5] Devant un nom masculin commençant par une voyelle ou un h muet, on emploie la forme cet: cet ami, cet héritage.

[6] Devant un nom qui commence avec une voyelle, l'anglais utilise an comme article indéfini.

[7] cf. Müller (1987), Tucker et al. (1977) et Bauch (1971)

[8] En allemand, la forme définie du singulier féminin die est aussi la forme du pluriel pour les trois genres. D'après Müller (1987), cette forme est très fréquente.

[9] Zubin et Köpcke emploient les expressions allemandes «Einfache Klassifikation» et «Klassifikation mit innerer Struktur» qui sont aujourd'hui reconnues dans la littérature.

[10] Pour une description plus précise des mots étrangers, voir Schubert 2003.

[11] cf. Möhring (2001); Müller (1990), Grevisse (1964) et Dubois (1965)

[12] cf. Kupisch, Müller et Cantone (2002) et Le Petit Robert

[13] Pour une description plus profonde du choix du corps, voir Schubert 2003, p. 27 et suivantes.

[14] Schubert (2003) définit une règle phonologique à partir d'une validité de 80%. D'après une étude de Leray et Schubert (2001), une règle est appliquée à partir de 80% par les Français de langue maternelle.

[15] Les noms commençant par un «h aspiré» sont une exception. Ces noms sont féminins dans 84% des cas, mais il n'existe dans le corps que 37 noms monosyllabiques de cette sorte.

[16] cf. Möhring (2001); Müller (1990). Le calcul est fait par Müller (1987) sur la base de Tucker et al. (1977).

[17] cf. Möhring (2001); Müller (1990). Le calcul est fait par Müller (1987) sur la base deTucker et al. (1977).

[18] Man unterscheidet im Zweitspracherwerb zwischen dem weitestgehend ungesteuerten Spracherwerb in natürlicher Umgebung und dem gesteuerten oder auch systematischen Lernen der Zweitsprache, das meist durch formalen Unterricht geschieht.

[19] L1 wird im Folgenden als Abkürzung für Erstsprache benutzt, entsprechen bezeichnet L2 den Begriff Zweitsprache.

[20] Im Französischen ist diese Plurifunktionalität m. E. nicht so ausgeprägt, wie in dem von Müller angegebenem Beispiel des Deutschen (1987: 72). Z. B. wird der deutsche Artikel "die" sowohl für Feminina im Singular als auch für Maskulina und Neutra im Plural verwendet. Im Französischen wird jedoch an einigen Elementen, wie z. B. gewissen Adjektiven und den Pluralartikeln "les" und "des", Genus gar nicht markiert.

Details

Seiten
Erscheinungsform
Originalausgabe
Jahr
2003
ISBN (eBook)
9783832494025
ISBN (Paperback)
9783838694023
DOI
10.3239/9783832494025
Dateigröße
543 KB
Sprache
Deutsch
Institution / Hochschule
Universität Hamburg – Erziehungswissenschaften
Erscheinungsdatum
2006 (Februar)
Note
2,0
Schlagworte
genus spracherwerb genuserwerb morphologie phonologie
Zurück

Titel: Genuszuweisung im Zweitspracherwerb des Französischen
book preview page numper 1
book preview page numper 2
book preview page numper 3
book preview page numper 4
book preview page numper 5
book preview page numper 6
book preview page numper 7
book preview page numper 8
book preview page numper 9
book preview page numper 10
book preview page numper 11
book preview page numper 12
book preview page numper 13
book preview page numper 14
book preview page numper 15
book preview page numper 16
book preview page numper 17
book preview page numper 18
book preview page numper 19
91 Seiten
Cookie-Einstellungen