Gouvernement des entreprises et informations comptables
Rôle de la normalisation dans la régulation de lopportunisme des dirigeants
©1998
Wissenschaftliche Studie
145 Seiten
Zusammenfassung
Inhaltsangabe:Introduction:
Le développement, à la fin du XIXe siècle, des grandes entreprises, sest caractérisé par un double constat. Dune part, par la présence dun actionnariat tellement dispersé que les actionnaires semblent avoir perdu tout contrôle de leur patrimoine au profit des dirigeants. Dautre part, par une prise de conscience du rôle joué par les managers professionnels dans le fonctionnement des grandes entreprises à actionnariat diffus. Ces managers diffèrent substantiellement dans leur approche comparativement aux dirigeants propriétaires.
Les problèmes posés par cette forme organisationnelle étaient dores et déjà soulevés au XVIIIe siècle. Adam Smith (1776) reconnaît que « les dirigeants de ces sortes de compagnie étant les régisseurs de largent dautrui plutôt que de leur propre argent, on ne peut guère sattendre quils y apportent cette vigilance exacte et soucieuse que les associés dune société apportent souvent dans le maniement de leurs fonds. Tel que les intendants dun riche particulier, ils sont portés à croire que lattention sur les petites choses ne conviendrait pas à lhonneur de leurs maîtres, et ils se dispensent très aisément très aisément de lavoir. Ainsi, la négligence et la profusion doivent toujours dominer plus ou moins ladministration des affaires de la compagnie. Cest pour cette raison que les compagnies par actions (...) ont rarement été en état de soutenir la concurrence entre les particuliers qui se sont aventurés dans le même commerce. Aussi ont-elles très rarement réussi sans laide dun privilège exclusif, et souvent encore nont pas réussi même avec cette aide. Sans privilège exclusif elles ont ordinairement mal dirigé le commerce dont elles se sont mêlés: Avec le privilège exclusif, elles lont mal dirigé et lont comprimé tout à la fois ».
Les problèmes de la séparation entre la propriété et le pouvoir décisionnel allaient resurgir avec la publication du célèbre ouvrage de Berle et Means (1932), The modern corporation and private property, dans lequel ils affirment que les dirigeants poursuivent des objectifs qui peuvent différer notablement de ceux poursuivis par les actionnaires. La conséquence attendue de cette divergence est une moindre performance pour les entreprises de type managérial par rapport aux entreprises dont le capital est concentré dans les mains dun propriétaire unique.
Cette question ne faisait lobjet daucun traitement spécifique dans la théorie économique standard […]
Le développement, à la fin du XIXe siècle, des grandes entreprises, sest caractérisé par un double constat. Dune part, par la présence dun actionnariat tellement dispersé que les actionnaires semblent avoir perdu tout contrôle de leur patrimoine au profit des dirigeants. Dautre part, par une prise de conscience du rôle joué par les managers professionnels dans le fonctionnement des grandes entreprises à actionnariat diffus. Ces managers diffèrent substantiellement dans leur approche comparativement aux dirigeants propriétaires.
Les problèmes posés par cette forme organisationnelle étaient dores et déjà soulevés au XVIIIe siècle. Adam Smith (1776) reconnaît que « les dirigeants de ces sortes de compagnie étant les régisseurs de largent dautrui plutôt que de leur propre argent, on ne peut guère sattendre quils y apportent cette vigilance exacte et soucieuse que les associés dune société apportent souvent dans le maniement de leurs fonds. Tel que les intendants dun riche particulier, ils sont portés à croire que lattention sur les petites choses ne conviendrait pas à lhonneur de leurs maîtres, et ils se dispensent très aisément très aisément de lavoir. Ainsi, la négligence et la profusion doivent toujours dominer plus ou moins ladministration des affaires de la compagnie. Cest pour cette raison que les compagnies par actions (...) ont rarement été en état de soutenir la concurrence entre les particuliers qui se sont aventurés dans le même commerce. Aussi ont-elles très rarement réussi sans laide dun privilège exclusif, et souvent encore nont pas réussi même avec cette aide. Sans privilège exclusif elles ont ordinairement mal dirigé le commerce dont elles se sont mêlés: Avec le privilège exclusif, elles lont mal dirigé et lont comprimé tout à la fois ».
Les problèmes de la séparation entre la propriété et le pouvoir décisionnel allaient resurgir avec la publication du célèbre ouvrage de Berle et Means (1932), The modern corporation and private property, dans lequel ils affirment que les dirigeants poursuivent des objectifs qui peuvent différer notablement de ceux poursuivis par les actionnaires. La conséquence attendue de cette divergence est une moindre performance pour les entreprises de type managérial par rapport aux entreprises dont le capital est concentré dans les mains dun propriétaire unique.
Cette question ne faisait lobjet daucun traitement spécifique dans la théorie économique standard […]
Leseprobe
Inhaltsverzeichnis
Details
- Seiten
- Erscheinungsform
- Originalausgabe
- Jahr
- 1998
- ISBN (eBook)
- 9783832420055
- ISBN (Paperback)
- 9783838620053
- DOI
- 10.3239/9783832420055
- Dateigröße
- 687 KB
- Sprache
- Französisch
- Institution / Hochschule
- Université de Nice-Sophia Antipolis – Unbekannt
- Erscheinungsdatum
- 2000 (Januar)
- Schlagworte
- gouvernement